La Voleuse de Livres - Markus Zusak
« On peut faire beaucoup de mal à quelqu’un en le laissant vivre »
Auteur: Markus Zusak
Éditeur: Éditions Pocket
Genre: Contemporain
Date de parution: 2008
Nombre de pages: 560
Synopsis - Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenu.
Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? Au moins que ce ne soit son secret...
Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres.
Mon ressentiment - Un jour, sur mon canapé en fixant la télé je réalisai que je regardais La Voleuse de Livres, cela a peut-être été finalement le pas à franchir avant l’acquisition de ce merveilleux livre qui titille tout simplement l’oeil et les sentiments.
Je m’évertuais à lire, et plus je lisais plus je me rendais compte que le livre finissait, mais le plus gros problème était que je ne voulais absolument pas le finir. Au contraire, je n’avais qu’une envie, accompagner Liesel tout le long de sa vie.
Liesel, une petite fille de neuf ans, est recueillie pas Hans et Rosa Hubermann en 1939, après l’enterrement de son petit frère, où ne sachant toujours pas lire, elle vole un livre à la couverture bleue. Les accueils froids que lui réservent Rosa, sont couverts par l’attention chaleureuse de Hans, que la petite fille apprend vite à aimer. Pour occuper ses journées, Hans lui apprend à lire dans le sous-sol de leur maison. Ce même sous-sol recueille en plein chamboulement, Max, un boxeur juif, qui doit impérativement se cacher, il prend part aux activités de Hans et Liesel, et se met lui aussi à écrire. On apprend notamment à connaître Rudy, un garçonnet de l’âge de Liesel qui se compare à Jesse Owens en plein coeur de la Seconde Guerre Mondiale, et qui devient le meilleur ami de celle ci. Ce meilleur ami, avec qui elle apprend à s’évader, et oublier le monde qui l’entoure, ce même ami, complice du vol de livres.
L’auteur australien nous livre ici une belle histoire racontée par la Mort, cette mort qui fait son travail en des temps douloureux: Ramasser des âmes. Cependant, son chemin croise plusieurs fois celui de notre héroïne au coeur pur, et celle ci lui résiste. La Mort n’est pas en position diabolique, mais une personne éblouie par Liesel, et toutes ces actions qui permettent de cacher Max le plus longtemps possible, de voler des livres, et principalement, de vivre.
Parmi le chaos de la guerre, on voit l’histoire des yeux de la Mort, qui est assez énigmatique. J’ai été subjuguée par le désir violent de Liesel d’apprendre à lire pour connaître de nouveaux mondes, ce que nous lecteurs faisons aussi. Cela m’a donc permis de m’identifier à elle, et de penser que c’est un risque à prendre. Mais j’ai aussi eu peur, pour les nombreuses fois où la Mort l’a vue, a vu Max caché dans ce sous-sol, peur qu’ils se fassent prendre, nous savons tous quel aurait été leur destin. Au fil de cette lecture hors norme (ce que j’apprécie énormément), je me suis posée un million de questions différentes, ces mêmes questions ont toutes été répondues dans une fin mémorable, qui m’a à la fois bouleversée et réchauffé le coeur.
Vous l’aurez bien compris cette lecture fait partie du palmarès à ne pas manquer, elle retourne les émotions dans tous les sens et pour une fois j’ai été heureuse de voir le film en premier, pour ensuite tout surpasser et lire chaque détail, et chaque émotion qui font frissonner. Toutes celles qui ne nous parviennent pas dans le film, qui est cependant lui aussi très bien réalisé. La Voleuse de Livres aura été une lecture inoubliable.